Appâtage des gibiers : les chasseurs épargnés
Jeudi dernier, je vous disais dans ma chronique que le projet de loi no 52 déposé le 29 mai à l'Assemblée nationale par Serge Simard, ministre délégué à la Faune, pour modifier la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, comportait de grosses surprises pour les chasseurs. Ces derniers pouvaient s'attendre à une interdiction de l'appâtage des gros gibiers (orignal, chevreuil et ours).
Or, vendredi dernier, j'ai interviewé le ministre sur le contenu du projet de loi : il m'a assuré que les futurs règlements sur l'appâtage des gros gibiers et animaux sauvages ne toucheraient pas les chasseurs, mais les entreprises privées, groupements et personnes attirant les animaux sauvages avec des appâts pour les observer et les photographier, ou pour permettre à des clients et à des touristes de le faire.
Danger
Les conseillers du ministre délégué à la Faune lui ont souligné que cet appâtage pouvait constituer un danger pour les humains et les animaux : transmission de maladies aux uns et aux autres, collisions entre véhicules et animaux sur les chemins proches des appâts, apprivoisement et quasi-domestication d'animaux sauvages, etc.
Serge Simard m'a dit qu'il est conscient que la majorité des chasseurs de gros gibiers chassent maintenant immobiles dans des caches situées à proximité d'appâts (à cause du grand nombre de chasseurs et de l'exiguïté des territoires de chasse, surtout près des régions habitées). Le ministre m'a répété qu'il ne voulait pas interdire l'appâtage durant la chasse...